Le mythe du Père Noël a été créé à partir d'une histoire vraie, celle de Nicolas de Myre, également appelé Nicolas de Bari et, surtout, connu sous le nom de Saint-Nicolas, un évêque romain qui a vécu au Vème siècle avant Jésus-Christ. Au fil des ans, diverses cultures et religions ont contribué à transformer les faits historiques en légende, pour lui donner la forme qu'elle a aujourd'hui.
Nicolas de Myre est né à Patare, en Lycie, région de l'Asie mineure qui faisait partie de l'Empire romain d'Orient, vers 250 avant Jésus-Christ. Nommé évêque de Myre vers l'an 300, il est mort en 345. Très jeune, il perd ses parents et commence à se défaire des biens hérités. C'est également à cette époque que ses actions commencent à donner naissance à des légendes comme la "Légende des trois jeunes filles" ou la "Légende des enfants au saloir".
Fresque de l'Abbaye Notre-Dame du Bec
L'admiration de son oncle, archevêque de Myre, ne cesse de croître face à la vertu, la sainteté et la bonté de son neveu, ce qui le pousse à l'ordonner prêtre. Il sera ensuite nommé évêque et continuera, toujours selon la légende, à réaliser des miracles.
Mais comment les faits historiques concernant Nicolas de Myre finissent-ils par créer la légende de Saint-Nicolas puis par inspirer le mythe du Père Noël ? Apparemment, tout commence avec la distribution de ses biens et la légende se tisse autour de cette générosité : Saint-Nicolas distribuerait secrètement des cadeaux dans sa ville, laissant, toujours selon la légende, des bonbons ou des pièces de monnaie dans les chaussures laissées sur les fenêtres par les enfants. Pour le remercier, les enfants lui laissaient de la nourriture comme des carottes, pour son cheval. Après sa mort, il fut canonisé comme saint-patron des enfants.
La tradition de placer des cadeaux dans les chaussures des enfants s'est développée tout au long du Moyen Âge. Plus tard, en 1822, un poème de Noël intitulé "Une visite de Saint-Nicolas", écrit par Clement Moore, racontait l'histoire d'un vieil homme au ventre rond, voyageant dans un traîneau tiré par des rennes et portant un sac plein de jouets.
Le Père Noël que nous connaissons aujourd'hui est celui qui a été conçu dans les années 1930 par Coca-Cola. Dans un communiqué, la marque a publié l'illustration d'un homme avec des vêtements rouges, une barbe blanche et des bottes de cuir.
Il se peut que les valeurs qui se cachent derrière le mythe se soient un peu perdues au cours des siècles, mais l'histoire de Saint-Nicolas est, en fait, une belle leçon de solidarité.
La Saint-Nicolas se célèbre donc le 6 décembre mais surtout dans certains pays et/ou régions comme le nord et nord-est de la France, en Belgique, Suisse, Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne, Croatie, Répbulique tchèque, Roumanie, Ukraine, Serbie, Slovaquie et Bulgarie ainsi qu'aux Pays-Bas et au Luxembourg.
La recette du bonhomme de la Saint-Nicolas
- 500 gr de farine blanche ou de farine pour tresse
- 1,5 cc de sel
- 3 cs de sucre
- 20 gr levure en cube
- 60 gr beurre mou
- 2,5 dl de lait
- 1 oeuf
- raisins secs ou pépites de chocolat
- 1 cc crème
Il faut tout d'abord que vous mélangiez farine, sel, sucre et levure dans un grand bol ou saladier. Ajoutez ensuite le beurre et le lait ainsi que la moitié de l'oeuf battu au préalable. Réservez l'autre moitié de l'oeuf au frais. Travaillez ensuite la pâte en la pétrissant jusqu'à ce qu'elle soit souple et lisse. Couvrez-la et laissez-la reposer à température ambiante pendant environ une heure.
Une fois que vous aurez laissé doubler de taille votre pâte, donnez forme à votre bonhomme de la Saint-Nicolas : façonnez d'abord la tête ronde et le corps oval puis ajoutez les bras et les jambes. Si vous le désirez, ajoutez aussi un bonnet, une écharpe, une barbe et des bottes. Pour coller toutes ces éléments, utilisez simplement de l'eau. Pour les yeux, et pour les boutons du manteau, il vous suffit de réaliser des petits trous dans lesquels vous pourrez enfoncer des raisins secs ou des pépites de chocolat.
Laissez reposer votre bonhomme 15 minutes au frais puis badigeonnez-le avec la moitié de l'oeuf que vous aviez laissé de côté. Enfournez 30 minutes au centre du four préchauffé à 200ºC.
Photos : CrazyPhunk Wikimedia, Jean-Pol Grandmont (Wikimedia), Cuisine de Soph,